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3 mai 2011

Troyes, la médiévale

S7308111

 

Troisième cité européenne au XIIIe siècle, Troyes n’est plus aujourd’hui qu’une agréable ville moyenne, presque banale.
En apparence seulement…
Car ses centaines de maisons à pans de bois datant du Moyen Age constituent un patrimoine unique au monde !

Au cœur de la Champagne, Troyes, chef-lieu de l’Aube, possède ce charme indéniable de toutes les villes moyennes.
Par un curieux hasard de l’Histoire, le vieux Troyes ressemble à un bouchon… de champagne.
Bien avant l’invention du fameux vin à "l’écume pétillante", selon l’expression de Voltaire, Troyes avait organisé son centre à l’intérieur d’une zone rectangulaire prolongée par une demi-sphère formée par le cours de la Seine.
Si Troyes tient autant à son "Bouchon", ce n’est pas seulement à cause de la proximité du célèbre vignoble.
Ce quartier est aussi, depuis le Moyen Age, le cœur battant de la cité.
Aujourd’hui comme il y a sept siècles, c’est le quartier commerçant de la ville.

Découvrir le vieux Troyes c’est parcourir, à pied, un entrelacs de ruelles pavées bordées par une succession d’authentiques maisons de pans de bois.
Étroites, traditionnellement pourvues d’une entrée latérale prolongée par un long couloir desservant les étages et les bâtiments sur cour, ces maisons datent des XVIe et XVIIe siècle.
Les poutres sont souvent finement sculptées.
On peut encore voir des poulies, fixées au mur des derniers étages, et qui servaient jadis à monter les marchandises.
Prouesse technique, certaines maisons présentent un double encorbellement.
Ici la rue des Chats, ainsi surnommée en raison de l’étroitesse du lieu.
Là, la tourelle de l’Orfèvre, tout droit sortie d’un film de cape et d’épée.
Un peu plus loin, la cour du Mortier d’or, surmontée de galeries et cernée de bois sculpté.
Avec un peu de chance, la présence d’un chantier peut permettre d’accéder à l’une de ces cours, où sommeille, depuis cinq siècles, un des joyaux de l’architecture médiévale.

Ce patrimoine architectural, Troyes le doit en partie à un drame.
En 1524, un terrible incendie ravage le "Bouchon".
1 000 à 3 000 maisons disparaissent en fumée.
La ville est riche : Troyes était vraisemblablement la troisième ville d’Europe au début du XIIIe siècle.
Les célèbres foires de Champagne avaient fait sa fortune, drainant commerçants, financiers et banquiers venus de toute l’Europe.
Dans le centre historique, "la rue au Change" ou la "rue Montée-au-Change" témoignent de cette époque florissante.
Après l’incendie, on reconstruit vite et bien, avec les matériaux dont dispose la région : peu de pierre mais du bois, notamment du chêne, en abondance.
La cité retrouve sa splendeur. Au XVIIe siècle, un édit de Colbert impose d’enduire les façades pour limiter le risque d’incendie.
L’usage de ces revêtements durera jusqu’à nos jours.

Troyes possède sans conteste la plus forte concentration de maisons à pans de bois d’Europe.
Les archives ne permettent pas de remonter aussi loin. Mais on estime entre 500 et 1000 le nombre de maisons antérieures au XVIIe siècle. Une minorité seulement a été restaurée.
Recouvertes d’enduit qui masquent la poutraison, abandonnées, transformées, quand elles n’étaient pas démolies, les maisons, jusqu’à peu, n’étaient pas mises en valeur.
Les premières restaurations datent des années 70.
La ville toute entière prend alors conscience de la richesse de son patrimoine.
Quelques particuliers s’y investissent.
Certains commerçants leur emboîtent le pas et rénovent leur façade

De délicates teintes pastel, obtenues à partir de pigments naturels, sont aujourd’hui préférées au brun soutenu des colombages habituels.
On s’attache à redonner aux maisons leur aménagement d’origine : boutique au rez-de-chaussée, habitation au premier et deuxième étages.

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